Une semaine seulement après l'accord de cessez-le-feu signé à Accra, les rebelles du Lurd (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) sont repassés à l'offensive, menaçant de nouveau Monrovia, où siège le pouvoir du président Charles Taylor. Selon le ministère de la Défense, le Lurd se trouvait hier près du camp de déplacés de Brewerville, à une quinzaine de kilomètres de la capitale. Toute la nuit de lundi à mardi, des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la capitale. Les combats se seraient déroulés à Sasstown et à Plumkor, deux villages à 20 kilomètres au nord-ouest de Monrovia. Lundi, le gouvernement libérien accusait les rebelles d'avoir massé 2 000 hommes en vue d'un assaut sur la capitale.
Déplacés. Cette offensive a provoqué un nouvel afflux de civils vers Monrovia alors que les déplacés commençaient tout juste à rentrer chez eux. Quelque 100 000 Libériens avaient fui, début juin, la précédente attaque du Lurd et de son allié, le Model (Mouvement pour la démocratie au Liberia), qui avait amené les rebelles à seulement 5 km du centre de la capitale. Depuis, il y règne une crise humanitaire majeure d'autant que les agences des Nations unies et la plupart des organisations humanitaires ont été contraintes de quitter le pays. Les déplacés s'entassent où ils peuvent : 15 000 d'entre eux ont investi le stade, des milliers d'autres ont tenté de prendre d'assaut un cargo venu évacuer les ressortissants ghanéens. Le capitaine, après avoir fait tirer sur la f