Pékin intérim
Les Pékinois peuvent enfin respirer. Sans mas que. Après trois semaines sans nouveau cas de Sras enregistré, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de lever, hier, sa mise en garde contre les voyages dans la capitale chinoise (la dernière encore en vigueur sur la planète). Mais elle a aussi annoncé que Pékin était désormais considéré comme exempt de Sras. Sur cette seconde liste noire ne figurent plus que Taïwan et Toronto. Cette double décision est «fondée sur une analyse complète de la situation à Pékin», selon Shigeru Omi, directeur régional de l'OMS.
Implacable. Après avoir été critiquées par la communauté internationale pour avoir longtemps minimisé l'épidémie, les autorités chinoises ont donc remporté l'implacable «combat», officiellement engagé il y a un peu plus de deux mois, contre un virus qui a affecté 2 521 personnes et causé 191 décès à Pékin, plus que partout ailleurs dans le monde. Le vice-ministre de la Santé, Gao Qiang, a d'ailleurs évoqué un «jour historique», avant d'adresser un hommage au personnel médical chinois. La population de la capitale a, de son côté, accueilli la nouvelle de cette victoire avec soulagement. Sans exubérance pourtant, à l'exception de quelques cris de joie et d'applaudissements dans certains centres commerciaux ayant retransmis en direct la conférence de presse.
Après une poussée de panique fin avril, suivie d'un mois de paralysie quasi complète de Pékin (écoles et lieux publics ont été fermés pour limiter le