Jérusalem

de notre correspondant

La rumeur a couru, hier en fin de journée : une trêve de trois mois a été signée, entre le Hamas, le Jihad islamique et l'Autorité palestinienne. Rumeur aussitôt démentie par l'un des chefs du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi : «Tout cela n'est que mensonges. Nous aurons une réponse dans les prochains jours, mais les actions terroristes d'Israël seront prises en compte, lorsque nous déciderons.»

Rantissi faisait sans doute allusion au raid israélien, un peu plus tôt dans la journée à Khan Younès (sud de la bande de Gaza) et aux récentes «opérations préventives» d'Israël contre des responsables du Hamas. «Chaque fois que nous sommes proches d'une décision, Israël assassine encore plus de nos gens», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le président américain, George W. Bush, a réagi à l'annonce de cette trêve, de manière plus brutale qu'à l'accoutumée : «Je ne croirai que ce que je verrai. Il ne suffit pas d'un accord verbal de cessez-le-feu, mais il faut que le Hamas soit désarmé.» Pour sa première tournée au Proche-Orient, Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité à la Maison Blanche, qui doit arriver en fin de semaine, se chargera de le rappeler à ses interlocuteurs.

«Houdna». En fait, les discussions se poursuivent depuis plusieurs jours, à Damas, à Gaza et au Caire, sur ce cessez-le-feu entre les organisations extrémistes et l'Autorité palestinienne, sous la forme d'une houdna, la trêve traditionnelle dans le monde arabo-musulman, qui ne signifie pas la