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Libération

Trève Palestinienne en ordre dispersé

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L'accord permettrait le lancement de la «feuille de route».
publié le 30 juin 2003 à 23h35

Jérusalem

de notre correspondant

La trêve a été signée, mais de quelle trêve s'agit-il ? D'abord d'une houdna, un cessez-le-feu temporaire, dans la tradition arabe, entre organisations palestiniennes et l'Autorité palestinienne. Fort de cet accord, le gouvernement de Mahmoud Abbas (dit Abou Mazen) peut conclure un accord avec Israël pour la mise en oeuvre de la «feuille de route». La trêve conditionnelle, annoncée hier par le Hamas et le Jihad islamique pour une durée de trois mois, implique une suspension des attaques «contre l'ennemi sioniste», en Israël et dans les territoires palestiniens, à condition qu'Israël cesse son «agression», se retire des zones réoccupées, libère les milliers de prisonniers palestiniens et lève «le siège du peuple palestinien et de Yasser Arafat».

Hier soir, le Fatah a également annoncé, séparément, une trêve, mais de six mois. Cette attitude s'explique par les conditions politiques que cette organisation voulait poser au Hamas et au Jihad et, en premier lieu, la reconnaissance de la «feuille de route». A cela s'ajoutait la mauvaise humeur manifestée par des responsables locaux, qui ont mal accepté le rôle central joué, depuis sa prison, par Marwan Barghouti, acteur clé des tractations (lire page suivante). Cet accord de cessez-le-feu n'a été rejeté que par trois cellules des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP), groupes marginaux.

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