Menu
Libération

Bush attend un retour sur investissement

Article réservé aux abonnés
Un succès au Proche-Orient pourrait aider à sa réélection en 2004.
publié le 1er juillet 2003 à 23h37

New York de notre correspondant

«Cela n'est pas suffisant, mais au moins c'est un début. (...) Profitons de ces moments de calme pour faire avancer les choses de façon plus énergique.» C'est avec une satisfaction mesurée que le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, a salué hier la trêve annoncée par les groupes armés palestiniens et le début de retrait israélien de Gaza. Intervenant à la fois sur CBS et sur ABC, Powell a même dit vouloir «être plus optimiste». «Tout ceci représente l'un des pas importants nécessaires pour mettre en oeuvre la feuille de route», a-t-il assuré.

Opportunité. L'intervention de Powell ne doit rien au hasard. Depuis le 4 juin, date du sommet d'Aqaba durant lequel le président Bush a officiellement lancé la feuille de route qui doit mener à la création d'un Etat palestinien d'ici à 2005, la Maison Blanche a rarement été aussi publiquement impliquée dans le dossier proche-oriental. Depuis la mi-juin, le sous-secrétaire d'Etat, John Wolf, joue les intermédiaires entre les deux parties et ses médiations ont été cruciales pour la négociation de la trêve. Ce week-end, Condoleeza Rice, la conseillère pour la sécurité nationale, a fait le déplacement dans la région. Juste après une visite de Colin Powell. «Les Américains se sont engagés à trouver une solution à la crise proche-orientale dès la fin de la guerre en Irak, explique Jamal Nassar, expert des relations internationales à Illinois State University, ils ont une "fenêtre d'opportunité" pour pouvoi