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Libération

Israël et Palestine sur le pied de paix

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Après la trêve des extrémistes palestiniens et le retrait de Tsahal du nord de Gaza, un espoir mesuré renaît.
publié le 1er juillet 2003 à 23h37

Jérusalem

de notre correspondant

Séparation de corps. Avec obligation de partager le même foyer. C'est à peu près en ces termes que l'on peut qualifier la trêve décrétée par les organisations extrémistes palestiniennes ainsi que les premières mesures d'évacuation de l'armée israélienne de Gaza puis, mercredi, de Bethléem.

Au reste, selon un sondage récent (1), 73 % de Palestiniens se déclarent en faveur d'une trêve d'une année, 80 % d'entre eux appuyant même une cessation mutuelle de la violence. D'autre part, 80 % des Israéliens et 71 % des Palestiniens se disent favorables à la réconciliation entre les deux peuples, après un accord de paix et l'établissement d'un Etat palestinien.

Sociétés exsangues. La «guerre des 1 000 jours» connaît ici son premier véritable cessez-le-feu. L'Intifada armée n'a pas vaincu Israël ­ et même si nombre de militaires israéliens se plaignent de ne pas avoir eu le «dernier quart d'heure» pour la réduire ­, les Palestiniens n'ont pas été écrasés et bénéficient d'une «victoire symbolique» pour avoir défié Tsahal.

Cependant, malgré les déclarations belliqueuses des deux camps, chacun est convaincu qu'il n'y a pas de solution militaire à ce conflit. Restent deux sociétés épuisées, exsangues. Et, surtout, la pression massive américaine. A rebours de l'optimisme «naïf» d'Oslo, cette fois, les deux parties se sont laissées tirer par l'oreille jusqu'à la table de négociation. L'opiniâtreté texane de Bush aurait-elle plus d'efficacité que le messianisme dési