New York de notre correspondant
Votée l'an dernier par le Congrès, la loi était très claire. Selon l'American Service Members Protection Act, tout pays qui, au 1er juillet 2003, n'avait pas signé d'accord bilatéral exemptant les ressortissants américains de la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI) se verrait pénalisé.
«Central». Mardi, à la date prévue, l'administration Bush a annoncé qu'elle suspendait son aide militaire à 35 pays qui n'avaient pas signé un tel accord. «Il ne doit pas y avoir de malentendu, a précisé Ari Fleischer, le porte-parole de la Maison Blanche, la protection de nos citoyens vis-à-vis de la CPI sera un élément central dans les relations que nous maintiendrons avec ces pays.»
La décision américaine est le dernier épisode d'une campagne menée depuis des mois par Washington contre la CPI, chargée de juger les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité. Dès mai 2002, l'administration Bush avait fait part de son opposition à la Cour, accusée de porter atteinte à la souveraineté nationale américaine.
Le président américain décidait alors de revenir sur la signature apposée par Bill Clinton au traité de Rome qui a créé la CPI et tentait d'imposer à l'ONU une résolution dispensant de poursuites ses ressortissants. Après une âpre bataille, il n'obtenait qu'une exemption d'un an et décidait d'intensifier sa pression pour convaincre les 90 pays signataires d'accéder à sa requête.
Aujourd'hui, 44 gouvernements ont signé un accord d'exemption av