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Libération

«Il saura faire pire»

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publié le 3 juillet 2003 à 23h38

à Rome

Malgré la marche arrière tardive de Silvio Berlusconi («Je ne voulais pas offenser le peuple allemand», «ce n'était qu'une petite phrase ironique»), les déclarations du chef du gouvernement italien à l'encontre de Martin Schulz ont provoqué une nouvelle tempête politique en Italie. Toute la gauche, y compris des modérés qui souhaitaient préserver l'image de leur pays durant le sommet européen, est immédiatement montée au créneau. «Je suis désolé pour la mauvaise image que Berlusconi donne de nous», a déclaré Francesco Rutelli, le leader de la Marguerite. «En Italie comme en Europe, Berlusconi montre qu'il n'est capable que d'une chose : agresser toute personne qui ne pense pas comme lui», a renchéri le démocrate de gauche Piero Fassino, tandis que l'ancien syndicaliste Sergio Cofferati affirmait : «Nous n'en sommes qu'au début, il saura faire pire.» A l'inverse dans la majorité, nombre de responsables ont tenté de défendre ardemment le chef du gouvernement. «Le coup de canon tiré par Berlusconi contre M. Schulz me fait extrêmement plaisir», s'est ainsi exprimé Roberto Calderoli, le coordinateur de la Ligue du Nord. Même son de cloche à Forza Italia où l'on estime en substance, qu'après les attaques des derniers jours de la presse internationale, Martin Schulz n'a eu que ce qu'il mérite. Mais dans la coalition majoritaire, certains ne font toutefois pas mystère de leur embarras. Le vice-Premier ministre (Alliance nationale), Gianfranco Fini, a ainsi estimé que Berluscon