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Pour Schröder, «l'incident est clos»

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Hier, Berlusconi a exprimé ses regrets au chancelier.
publié le 4 juillet 2003 à 23h40

Berlin de notre correspondante

Traiter un député de «kapo», pour les Allemands c'est l'insulte suprême. Gerhard Schröder ne pouvait pas laisser passer cela. Hier matin, alors qu'il devait prononcer un discours de politique générale au Bundestag, le chancelier allemand a exigé des excuses de la part de Silvio Berlusconi pour son «dérapage complètement inacceptable». L'honneur est sauf. A 18 h 30, Gerhard Schröder a fait savoir que le président du Conseil italien lui avait «exprimé ses regrets sur le choix de cette expression et de cette comparaison. Je lui ai dit que, pour moi du moins, l'incident est clos». Le reste, a précisé Schröder, «doit être réglé au Parlement européen».

Protocole. L'affaire avait pris un tour diplomatique particulièrement dramatique. Mercredi après-midi, quelques heures à peine après l'éclat du président du Conseil italien, Gerhard Schröder avait directement convoqué l'ambassadeur italien à Berlin, Silvio Fagiolo, à la Chancellerie. Une procédure tout à fait inhabituelle. En cas de conflit, le protocole prévoit une convocation au ministère des Affaires étrangères. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pour l'ambassadeur allemand à Rome.

«Monstrueuse». Depuis que Silvio Berlusconi est arrivé à la tête du gouvernement italien, ce n'est pas la première fois que les deux pays ont des sujets d'affrontement. La double activité du Cavaliere, à la fois homme politique et homme d'affaires, propriétaire de la moitié des médias italiens, a toujours inquiété le gouver