Le processus de paix au Proche-Orient a connu deux revers avec l'annulation hier par le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas, d'une rencontre prévue aujourd'hui avec son homologue israélien Ariel Sharon, quelques heures après un attentat suicide perpétré par un Palestinien en Israël.
Un groupe local du Jihad islamique a revendiqué hier l'attentat suicide de lundi soir, à Yabetz, au nord de Tel-Aviv, dans lequel, outre son auteur, une Israélienne de 65 ans a été tuée. Cet attentat est la violation la plus grave de la trêve unilatérale, conditionnelle et temporaire annoncée le 29 juin par plusieurs mouvements palestiniens, dont le Jihad.
Depuis Gaza, Mohammad al-Hindi, un dirigeant du Jihad islamique, a toutefois assuré que son mouvement continuait de respecter la trêve. «Nous pouvons confirmer notre engagement à suspendre les attaques en Israël», a-t-il affirmé, reconnaissant toutefois l'authenticité du communiqué.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a prévenu que «si demain la même bande commet un autre attentat avec vingt morts cela en sera fini avec le processus politique engagé». Quant au ministre de la Défense, Shaoul Mofaz, il a annoncé qu'Israël «poursuivrait son action» contre les infrastructures du Jihad islamique tout en restant «déterminé à poursuivre le processus de paix».
Par ailleurs, Mahmoud Abbas a décidé d'annuler sa rencontre avec Ariel Sharon pour protester contre la façon dont le gouvernement israélien traite la question de la