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Libération

Blair défend sa guerre devant les parlementaires

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Il a répondu aux questions d'un supercomité sur la participation de Londres au conflit en Irak.
publié le 9 juillet 2003 à 23h45

Londres intérim

Pas un jour ne passe sans que le gouvernement Blair n'ait à répondre aux questions des différents comités parlementaires chargés de définir le bien-fondé de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Irak, et la véracité des preuves avancées par le gouvernement Blair contre le régime de Saddam Hussein.

Lundi, un rapport de 54 pages provenant du comité des Affaires étrangères jetait un nouveau pavé dans la mare. La suggestion avancée par le gouvernement, et fort exploitée à l'époque, selon laquelle l'Irak avait les moyens de déployer des armes chimiques et biologiques en seulement quarante-cinq minutes a ainsi été condamnée. «Nous déplorons l'accent mis sur ce genre d'informations», dit en substance le rapport. Le comité déclare «être toujours dans l'attente de preuves concernant la véracité du premier dossier du mois de septembre» établi par le gouvernement Blair sur l'existence en Irak d'un arsenal d'armes de destruction massive, et plaidant le recours à la force.

«Pimenté». Le comité indique également que, sur le deuxième rapport du mois de février, dénoncé peu après comme ayant été tiré d'une thèse d'un universitaire américain datée de douze ans, Tony Blair avait «induit en erreur» le Parlement et le public. Seule victoire pour Downing Street, la mise hors de cause par ce même comité d'Alastair Campbell, directeur de la communication de Tony Blair, accusé par la BBC d'avoir «pimenté» le dossier établi par les services de renseignements contre Saddam.

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