Une grave crise internationale est annoncée. Prévue pour l'automne, elle concerne l'Iran et son programme nucléaire. Elle prend son origine dans les accusations sévères portées contre la République islamique par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Si l'on traduit le jargon bureaucratique de l'institution viennoise, l'Iran a violé ses obligations internationales. Si l'on lit entre les lignes, le rapport juge que Téhéran se dote des équipements et du savoir-faire qui lui permettraient de fabriquer une bombe.
Mohammed el-Baradei, le patron de l'AIEA, s'est gardé d'utiliser le mot «violation». Pour laisser une possibilité de négociation. Sinon une telle accusation aurait débouché sur une réunion du Conseil de sécurité et exposé Téhéran à de graves sanctions. Ce que souhaitent Washington et Londres, qui ont multiplié les pressions dans ce sens. A l'inverse, des pressions contraires ont été exercées sur l'AIEA par les pays du tiers-monde. Dont les Etats arabes, plus inquiets d'une nouvelle démonstration de force américaine dans la région que du programme nucléaire militaire de l'Iran.
La crise remonte à août 2002
Tour à tour, les chefs des diplomaties britannique et française se sont rendus à Téhéran pour rencontrer les responsables iraniens, à qui Jack Straw a tenu fin juin des propos très fermes. «Nous avons dit aux Iraniens "écoutez, si c'est vrai que vous n'avez rien à cacher, alors vous n'avez pas à craindre les inspections renforcées que l'ensemble du monde so