Jérusalem intérim
Le Premier ministre israélien Ariel Sharon est arrivé hier soir à Londres pour une visite officielle de trois jours. Le carton d'invitation de Tony Blair à son homologue date d'avril. Mais la visite n'a pu se concrétiser que maintenant. Depuis plusieurs mois, les relations entre Israël et la Grande-Bretagne tour naient au vinaigre.ÊEn janvier, le gouvernement Blair avait organisé à Londres une conférence sur les réformes de l'Autorité palestinienne et lancé des invitations aux dirigeants palestiniens sans consulter les dirigeants israéliens. Israël avait interdit de conférence les Palestiniens et Londres s'était résigné à organiser les débats par vidéoconférence.
Attaque-suicide. Fin avril, une nouvelle affaire venait assombrir les rapports avec Londres. Un kamikaze de nationalité britannique commettait une attaque-suicide dans un café du bord de mer de Tel-Aviv, tuant trois personnes, dont une jeune Française. Israël avait alors sommé Londres de sévir contre les milieux islamistes.
Depuis, il y a eu le sommet d'Aqaba, le 4 juin, et l'engagement solennel d'Ariel Sharon et de son homologue palestinien Mahmoud Abbas de s'engager vers un règlement politique, munis de la «feuille de route», plan de paix élaboré par l'Union européenne, les Etats-Unis, la Russie et l'ONU. L'opportunité donc de raccrocher les wagons. Selon le chef de la diplomatie israélienne, Sylvan Shalom, l'Europe et Israël seraient à la veille d'une nouvelle «lune de miel».
Avant de débarquer à Lo