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Libération

L'Irak et les déficits réveillent les démocrates américains

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La chute de Bush dans les sondages relance la course à la Maison Blanche.
publié le 17 juillet 2003 à 0h00

New York de notre correspondant

Un malheur ne vient jamais seul. Critiqué depuis plusieurs jours pour sa gestion désastreuse de l'après-guerre en Irak, George W. Bush a dû subir hier un nouvel assaut des démocrates après que son administration a estimé que le déficit budgétaire atteindrait 455 milliards de dollars cette année, un record dans l'histoire américaine. Lors d'une conférence de presse mardi soir, le nouveau directeur du budget, Joshua Bolten, a aussi pronostiqué un déficit de 475 milliards pour 2004, évoquant des pertes de deux mille milliards de dollars pour les cinq ans à venir. L'annonce a servi de grain à moudre à des démocrates qui n'en finissent plus depuis deux semaines de s'en prendre au président.

Campagne. La plupart des candidats aux élections de 2004, entrés en campagne depuis le printemps, ont mis en cause en premier lieu «la gestion catastrophique de l'économie» par Bush, attaquant ouvertement son programme de baisse d'impôts «pour les riches». «Il faut évidemment s'inquiéter de ce déficit mais aussi de la réponse que nous donne l'administration», a lancé le sénateur Joseph Lieberman, ancien candidat à la vice-présidence et qui concourt cette fois pour la Maison Blanche, «Le président répète ses mauvaises habitudes : tromper l'opinion publique américaine et éviter d'endosser la responsabilité de ses erreurs. Tout le monde sait très bien ce qui a causé ces déficits : ses baisses d'impôts injustes et inefficaces.» De l'aveu même du gouvernement, sans les