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Libération

Un accord entre les milices d'extrême droite et Bogota

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De fragiles négociations prévoient leur désarmement.
publié le 18 juillet 2003 à 0h03

Bogota de notre correspondant

Mardi soir, les chefs des Autodéfenses unies de Colombie (AUC) se sont engagés à faire disparaître leur armée irrégulière en moins de trois ans. Dans les montagnes du nord de la Colombie, leur fief, les paramilitaires antiguérilla ont signé l'accord qui doit aboutir à la démobilisation des 10 000 à 13 000 combattants d'extrême droite avant décembre 2005. Pour le Haut Commissaire à la paix, Luis Carlos Restrepo, négociateur du gouvernement, c'est l'aboutissement de sept mois de rencontres informelles.

Vingt ans de conflit. Le 1er décembre, les paramilitaires avaient annoncé une trêve unilatérale, condition posée par le président Alvaro Uribe à toute négociation. Les «paras» promettaient alors de ne plus dégainer que pour se défendre de leurs ennemis mortels, les guérillas d'extrême gauche des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, 17 500 combattants) et de l'Armée de libération nationale (ELN, 4 500 hommes). La trêve est restée de papier, les assassinats de dirigeants de gauche et les massacres de paysans continuaient dans tout le pays. Mais les discussions ont persisté, jusqu'à l'ouverture officielle des négociations, mardi soir.

Les premiers combattants devraient déposer les armes «avant la fin de l'année en cours», et le gouvernement veillera à leur «réincorporation à la vie civile». En vingt ans d'un terrible conflit entre armée, paramilitaires et guérillas, l'accord représente «un pas en avant vers la paix», a salué le président Urib