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Libération

Rumeurs sur le nucléaire nord-coréen

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Les Américains auraient détecté un deuxième réacteur.
publié le 21 juillet 2003 à 0h08

Tokyo de notre correspondant

Au moment même où Tony Blair, en visite au Japon, et son homologue, Junichiro Koizumi, s'entretenaient ce week-end du «danger réel posé par le programme nucléaire nord-coréen», Mohamed el-Baradei, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, assurait depuis Vienne qu'à ses yeux, «la situation dans la République populaire démocratique de Corée présente la plus immédiate et la plus sérieuse menace au traité de non-prolifération nucléaire». D'après un responsable nord-coréen, Pyongyang aurait finalisé le 30 juin le retraitement de 8 000 barres de combustible irradié. De quoi aider à la fabrication, dans quelques mois, de plusieurs bombes nucléaires.

Hasard du calendrier ? Mohamed el-Baradei est sorti de sa réserve alors que l'administration Bush semble confrontée à de sérieuses difficultés dans sa communication avec le régime de Kim Jong-il ­ qui n'apparaît plus en public depuis des semaines. Selon le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell, la Corée du Nord demande «des concessions considérables en échange [de l'arrêt] de son programme nucléaire». Tandis que le régime stalinien, comme à son habitude, souffle le chaud et le froid. Et menace : «La Corée du Nord est prête à la fois à la guerre et au dialogue», a prévenu, le 10 juillet, un officiel nord-coréen.

Mais la stratégie de «la corde raide» nord-coréenne pourrait connaître de nouvelles difficultés après les révélations faites ce week-end par le New York Times. Selon le