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Libération

Affaire Kelly : mauvaise onde a la BBC

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Le suicide de l'expert britannique agite le groupe audiovisuel.
publié le 22 juillet 2003 à 0h10

Londres intérim

Pas d'accalmie. Loin d'apaiser les esprits, la déclaration de la BBC selon laquelle l'expert David Kelly était bel et bien la source du reportage au centre de la dispute entre Downing Street et la corporation a envenimé encore plus le débat actuel sur la responsabilité des uns et des autres dans la mort d'«un honnête homme». Cette révélation est cependant arrivée à point nommé pour Tony Blair, en voyage officiel à Pékin, ainsi que pour son directeur de la communication, Alastair Campbell, et son ministre de la Défense Geoff Hoon pour qui la pression médiatique et politique des derniers jours devenait difficilement soutenable. Cette nouvelle remet tout à coup le projecteur sur la gestion de toute l'affaire à l'intérieur de la BBC, la vénérable chaîne publique britannique (lire page 8).

Nuire. Le quotidien The Guardian affirme ainsi dans son édition d'hier que Greg Dyke, directeur général de la BBC, et Gavyn Davies, président du directoire, «ont décidé de mener la lutte jusqu'au bout contre Alastair Campbell» qui les accusait dès le 29 mai de publier des mensonges à son sujet, «au risque de nuire à David Kelly», leur source principale. Un reportage sur Newsnight, célèbre émission politique quotidienne de la BBC, avait accusé Campbell et Downing Street d'avoir exagéré le rapport des services de renseignements, et notamment la menace représentée par l'arsenal biochimique de Saddam Hussein. The Guardian révèle que Downing Street avait offert un compromis à la BBC qu