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Libération

Colombie: le faux espoir Betancourt

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Libération ratée de l'otage de la guérilla, alors que Sarkozy est en visite à Bogota.
publié le 23 juillet 2003 à 0h14

Bogota de notre correspondant

C'est sa soeur aînée, Astrid, qui l'a annoncé lundi aux radios locales : la guérilla colombienne aurait été à deux doigts de libérer Ingrid Betancourt il y a dix jours. «La famille a été contactée le 3 juillet par un informateur» des Forces armées révolutionnaires de Colombie, les paramilitaires marxistes qui détiennent l'ex-sénatrice franco-colombienne depuis maintenant un an et cinq mois. Sur le conseil de son correspondant, Astrid s'est rendue avec un prêtre à Leticia, capitale de l'Amazone, département frontalier du Brésil. Là, un autre religieux lui demande de partir «en aval» de l'Amazone, vers les terres brésiliennes. «Les Farc ont l'intention de libérer Ingrid», avance-t-il. Mais après dix jours de pérégrinations, la soeur d'Ingrid doit renoncer, le 14 juillet.

Fouille. Elle ignore qu'a ce moment, les Brésiliens s'irritent de la visite inexpliquée de hauts fonctionnaires français dans la ville de Manaus, à plus d'un millier de kilomètres de Leticia, au coeur de l'Amazonie. Selon Astrid, il ne s'agit que d'une mission médicale venue de France pour soigner Ingrid en cas de libération. Mais le magazine brésilien Carta capital a évoqué ce week-end, dans un dossier apparemment élaboré à partir des services de renseignement locaux, une situation beaucoup plus obscure. Selon l'article, les Français, dont l'adjoint du chef de cabinet du Quai d'Orsay, Pierre Henri Guignard, se seraient opposés à une fouille de leur avion. Selon le journal, leur Her