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L'amère potion sociale de Schroder

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Son plan de rigueur est finalement passé sans problème.
publié le 23 juillet 2003 à 0h13

Berlin intérim

Cela va faire mal aux chômeurs, aux malades, aux retraités, aux salariés... La potion ultralibérale concoctée par le gouvernement social-démocrate-vert de Gerhard Schröder afin de soigner l'économie moribonde est une purge pour presque toutes les catégories de citoyens. Même les patrons font la grimace, la jugeant trop insipide ou mal dosée. Et pourtant les mesures annoncées au printemps par le chancelier et discutées au coeur de l'été avec l'opposition conservatrice ne devraient jeter personne dans la rue à l'automne, lors de leur validation (une formalité) par le Bundestag. L'Agenda 2010, nom de code du paquet de réformes, va s'imposer début 2004 au pays de l'Etat-providence sans avoir provoqué de remue-ménage à aucun étage. Pour mémoire, après les premiers tours de vis de l'hiver 1998-1999, le ministre des Finances, Oskar «le Rouge» Lafontaine, avait rendu son tablier.

Objet d'un compromis, lundi, après négociations entre le gouvernement et la droite, la refonte du système de santé est le dernier avatar de cette volonté d'assainir vaille que vaille, au risque d'écorner les valeurs «rouge-vert». A peine conclu, le pacte sur la santé a pourtant provoqué un tollé au sein de la gauche du SPD. «Inacceptable», juge Ottmar Schreiner, membre de la direction du parti. «Le SPD va mal supporter une telle réforme», renchérit Niels Annen, lointain successeur de Schröder à la tête des jeunes socialistes. Les syndicats et associations de consommateurs ne décolèrent pas cont