«La crise de Makati est terminée. C'est un triomphe pour la démocratie» : c'est par ces mots et le sourire aux lèvres que Gloria Arroyo, la présidente des Philippines, a annoncé, hier à la télévision, la fin d'une tentative de mutinerie qui a tourné court à Manille. Les 300 militaires rebelles venaient de regagner leurs casernes après avoir occupé pendant une vingtaine d'heures le centre financier de la capitale de l'archipel.
Leur reddition a eu lieu après des négociations marathon menées par les chefs des insurgés qui avaient pris le contrôle, dimanche à l'aube, d'un complexe résidentiel et commercial, retenant pendant quelques heures 300 résidents, dont de nombreux étrangers parmi lesquels l'ambassadrice d'Australie.
Bombes. Immédiatement après l'annonce de la présidente, les rebelles ont commencé à désamorcer les bombes qu'ils avaient placées autour de la résidence dont ils s'étaient emparés au début du mouvement. Celui-ci avait débuté quelques heures après que Gloria Arroyo eut annoncé, samedi soir, avoir éventé un coup d'Etat et ordonné des arrestations.
Les militaires fidèles au gouvernement ont alors bouclé le quartier de Makati, tandis que la présidente intervenait à la télévision pour fixer aux mutins un ultimatum qui a été repoussé de deux heures avant d'être suspendu dans l'attente du résultat des négociations.
Les insurgés, tous âgés de moins de 32 ans et parmi lesquels on compte soixante-dix officiers, feront l'objet d'une enquête et leur sort sera tranché «en appl