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Libération

Castro se fâche tout rouge contre l'UE

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Il a vilipendé les Quinze, coupables d'avoir pris des sanctions contre Cuba.
publié le 29 juillet 2003 à 0h25

«L'Union européenne doit mettre un frein à son arrogance» : Fidel Castro s'est trouvé un nouvel adversaire. Contrairement aux années précédentes, son discours qui célèbre l'assaut ­ le 26 juillet 1953 ­ de la caserne de La Moncada, début de sa lutte armée qui devait le mener au pouvoir en 1959, n'a pas été consacré à vilipender l'ennemi américain de toujours. Dimanche, le dictateur cubain s'en est pris aux Quinze de l'UE, «un groupe d'anciennes puissances coloniales responsables du trafic d'esclaves, du pillage et de l'extermination de peuples entiers». Coupable, surtout, d'avoir osé prendre un minimum de sanctions après la vague de répression qui a notamment frappé, en mars, 75 dissidents et militants des droits de l'homme condamnés à des peines allant jusqu'à 26 ans de prison.

La semaine dernière, les ministres européens des Affaires étrangères avaient «réévalué» leur position commune vis-à-vis de l'île et subordonné le maintien de l'aide humanitaire, de 15 à 20 millions d'euros annuels, à l'assurance qu'elle génère «un bénéfice direct» pour la population cubaine et constitue «une contribution significative pour l'ouverture et les réformes économiques». L'UE estimait aussi que «le dialogue devait se poursuivre afin d'aider à la réalisation de résultats tangibles, notamment dans les domaines politique, économique et des droits de l'homme». Des sanctions «infâmes (...) lâches et répugnantes (...) élaborées par un petit groupe de bureaucrates», a répondu dimanche le Lider Maxi