Jérusalem intérim
Dans un éditorial publié en une, hier, le Maariv a résumé la huitième rencontre Sharon- Bush à la Maison Blanche : «C'était chouette !» Depuis des jours, les médias avaient fait rouler les tambours pour prévenir que cette rencontre serait l'occasion d'un heurt frontal entre le Premier ministre israélien et le président américain sur la question controversée du «mur», cet impressionnant ouvrage de sécurité qu'Israël construit à raison de près de 2 millions de dollars le kilomètre le long de la ligne de démarcation avec la Cisjordanie pour empêcher les attaques de kamikazes palestiniens sur son territoire. Apparemment, cela n'a pas été le cas. La presse a mis l'accent sur l'atmosphère souriante et détendue de la rencontre et publié en une des photos de Bush et Sharon, hilares, qui se sont, dit-on, appelés par leur prénom, ont bouclé leurs entretiens officiels en une demi-heure et se sont retrouvés à déjeuner une heure et demie avec leurs collaborateurs.
«Problème». Le tracé de cet ouvrage défensif a engendré une polémique sémantique. Pour les Israéliens, il s'agit d'une «clôture de sécurité». «Les bonnes clôtures font les bons voisins», a dit Sharon à Bush avec un clin d'oeil. Les Palestiniens parlent d'un «mur», l'ouvrage comportant, par endroits, outre des pistes de patrouille, des fossés antichars et une clôture dotée d'un dispositif électronique capable de détecter toute infiltration, une muraille de béton de quelque huit mètres de haut, notamment, à la hau