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Libération

Pas de contacts avec la France, selon la guérilla colombienne

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Les Farc nient avoir eu l'intention de libérer Betancourt.
publié le 31 juillet 2003 à 0h28

Bogota correspondance

Il aura fallu dix jours aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) pour démentir toute participation à ce qui est devenu «l'affaire Betancourt». Dans un communiqué daté de lundi, sa direction a affirmé son «ignorance et sa condamnation» des versions concernant une tentative de libération de l'ex-sénatrice franco-colombienne, qu'ils détiennent depuis dix-sept mois. «Nous avons écouté avec surprise les informations de presse sur des rencontres de proches de Mme Ingrid Betancourt et de fonctionnaires du gouvernement français avec de supposés envoyés de notre organisation guérillera», explique le secrétariat des Farc.

Le 19 juillet, l'hebdomadaire brésilien Carta Capital avait dénoncé la présence, au début du mois, de hauts responsables du Quai d'Orsay dans l'Amazonie brésilienne. Selon le magazine, les fonctionnaires étaient venus négocier la libération de Betancourt dans un avion de l'armée française, qui aurait amené armes ou médicaments pour un troc avec le groupe armé. L'Hercules C130, ont nié à satiété la famille et les autorités françaises, ne contenait qu'une mission médicale pour assister l'enlevée, dont les proches attendaient la libération. Depuis, les révélations sur la présence présumée d'agents de la DGSE dans l'avion, la thèse démentie d'un appui médical destiné à Raul Reyes, porte-parole des Farc, et les cafouillages dans les déclarations françaises ont entretenu le malaise entre Paris, Bogota et Brasilia.

Pour les Farc, t