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Libération

Rumeurs autour des disparus du Sahara

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Une touriste morte. Les autres seraient au Mali.
publié le 1er août 2003 à 0h29

Quarante-huit heures après la confirmation de la mort ­ par insolation ou crise cardiaque ­ de Michaela Spitzer, une touriste allemande de 45 ans, le sort de ses quatorze codétenus demeure aussi mystérieux que leur enlèvement dans le Sahara algérien. Ou que les circonstances exactes de la libération, mi-mai, d'un premier groupe de dix-sept otages.

Le silence officiel observé par Alger favorise en effet toutes les rumeurs. D'autant que ce mutisme s'accompagne de «fuites» distillées dans la presse par une armée qui semble prendre un malin plaisir à placer en porte-à-faux le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika et son ministre de l'Intérieur Yazid Zehrouni.

Détérioration. Alors que ce dernier soutenait mardi encore que les otages étaient toujours en Algérie, le quotidien El Watan, bien introduit dans l'armée et les services de sécurité, affirme ainsi que les touristes ont été transférés au Mali. Ce journal précise même qu'ils sont dans une «région située à près de 200 km au sud de la frontière avec Tamanrasset».

Plusieurs sources maliennes semblent accréditer cette information. Y compris un bihebdomadaire malien l'Indépendant. Selon ce journal, les ravisseurs auraient même envoyé le 28 juillet une cassette vidéo aux autorités de Bamako, notamment au président Touré, pour leur annoncer leur présence dans le nord du Mali et les conditions de libération exigées. L'Indépendant ne souffle toutefois mot de ces conditions.

Autre certitude obtenue grâce à des notables de la ville malienne d