Menu
Libération

La Corée du Nord joue la bonne volonté nucléaire

Article réservé aux abonnés
Elle a confirmé être prête à des discussions multilatérales.
publié le 2 août 2003 à 0h29
(mis à jour le 2 août 2003 à 0h29)

La Corée du Nord a confirmé, vendredi, qu'elle acceptait des pourparlers multilatéraux pour résoudre la crise créée par son programme nucléaire militaire (Libération du 31 juillet). Le président américain George W. Bush, qui a également donné son aval à ces négociations, s'est déclaré «optimiste».

Comme pour souligner l'urgence à dénouer cette crise, l'International Crisis Group (ICG), un institut de recherche sur la prévention des conflits, conclut dans un rapport rendu public le même jour que la Corée du Nord a l'intention de développer «six armes nucléaires d'ici plusieurs mois et plus de 200 d'ici 2010». Selon l'ICG, «détourner Pyongyang de cette voie est la question de sécurité la plus importante et la plus urgente dans le monde actuellement», car «il existe un véritable risque qu'elle puisse essayer d'exporter ces armes à des pays tiers ou à des groupes terroristes».

Ces pourparlers sont sans doute ceux de la dernière chance, avant un premier essai nucléaire nord-coréen que certains experts prédisent pour septembre. Dernier pays au monde à se revendiquer du stalinisme, la Corée du Nord refusait jusqu'alors ces discussions.

Compromis. Considérant les Etats-Unis comme une force occupante de la Corée du Sud «fantoche» (37 000 soldats américains y sont cantonnés), elle exigeait des négociations exclusivement bilatérales avec Washington. Kim Jong-il, le leader nord-coréen, a fini par accepter un compromis : les pourparlers se feront à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Russie,