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Libération

Les Libériens attendent leurs «pacificateurs»

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Les forces de la Cedeao devraient arriver en partie lundi.
publié le 2 août 2003 à 0h29

Monrovia envoyée spéciale

Alors que les rumeurs vont bon train à Monrovia sur l'exil prochain de Charles Taylor, rien ne filtre de l'Executive Mansion, le palais présidentiel planté en plein centre de la capitale libérienne. Le chef d'Etat aurait récemment vidé ses bureaux, mais sa fille circule toujours à bord de sa voiture de luxe immatriculée «Diamond». Il y a trois semaines, on disait déjà que l'ancien chef de guerre avait envoyé une partie de ses affaires au Nigeria.

«Je partirai après l'arrivée d'une force de maintien de la paix», a répété maintes fois Charles Taylor. Son déploiement semble désormais imminent : les premiers éléments des deux bataillons promis par le Nigeria sont attendus ce lundi. Selon les termes du calendrier établi jeudi, à Accra (Ghana), par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), le président libérien devrait quitter le pouvoir trois jours après le déploiement des 3 200 hommes chargés de ramener la paix à Monrovia. Mais son porte-parole se montre des plus évasifs. «Nous nous demandons si les 1500 hommes qui doivent arriver dans un premier temps pour ront créer un environnement suffisamment sécurisé pour prévenir les dangers d'une situation de vide politique», commente Vanii Passewe, qui ajoute : «Monrovia n'est pas le seul endroit à sécuriser, il y a aussi Gbarnga et Buchanan.» Cette dernière localité est tombée en début de semaine aux mains du Mouvement pour la démocratie au Liberia (Model), allié des rebelles du Lurd qui