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Libération

Pour le Brésil, l'affaire Betancourt est close

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Villepin s'est excusé de l'«embarras» causé aux autorités de ce pays.
publié le 2 août 2003 à 0h29

São Paulo

de notre correspondante

Pour le Brésil, l'incident diplomatique dû à l'envoi par la France d'une mission secrète en Amazonie afin de récupérer Ingrid Betancourt, otage des Farc colombiennes depuis dix-sept mois, est clos. Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a téléphoné jeudi à son homologue brésilien, Celso Amorim, pour lui dire qu'il «regrettait de n'avoir pu, comme il le souhaitait», l'informer plus tôt de «l'envoi d'une mission médicale à Manaus», la capitale de l'Etat brésilien d'Amazonas, invoquant «les conditions d'urgence qui ont conclu à (cet) envoi». Il a également regretté «l'embarras qui avait pu en résulter pour les autorités brésiliennes».

De son côté, Celso Amorim a déclaré à l'AFP que Dominique de Villepin lui avait donné «des explications en principe satisfaisantes, surtout parce qu'elles reconnaissent de manière très claire la nécessité du respect de la souveraineté brésilienne». Heurté d'avoir été traité par la France «comme un no man's land», selon des sources citées par la presse, le Brésil, qui dit avoir été mis au courant de l'opération de manière «tardive et partielle», attendait de Paris des excuses et «des éclaircissements officiels», notamment sur des «déclarations de responsables français à la presse, suggérant que le Brésil était informé».

Le C-130 avait reçu une autorisation de survol et d'atterrissage à Manaus, le 9 juillet, «mais la requête ne faisait aucune référence à l'objectif de la mission», précise u