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Libération

Liberia: «Que Taylor s'en aille enfin !»

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Le Président devrait partir le 11 août, sept jours après l'arrivée des forces de la paix.
publié le 4 août 2003 à 0h30

Monrovia envoyée spéciale

Le 11 août 2003, à 11 h 59, Charles Taylor quittera le pouvoir. C'est du moins ce qu'il a déclaré, samedi, après avoir rencontré des émissaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Soumis à de fortes pressions de la communauté internationale, le président libérien s'était refusé jusqu'à présent à fournir une date. Mais ses homologues nigérian, ghanéen et togolais qui se sont concertés jeudi au Ghana ne lui ont pas laissé le choix. Le ministre des Affaires étrangères ghanéen, Addo Akufo Addo, avait précisé à l'issue de la réunion que Charles Taylor devrait partir trois jours après le début du déploiement de la force ouest-africaine, c'est-à-dire jeudi. Vendredi dernier, l'absence de Taylor à l'arrivée de la délégation de la Cedeao à Monrovia avait même été interprétée comme un refus.

Pied de nez. La déclaration de samedi fait figure de pied de nez.Taylor a non seulement donné la date, mais aussi l'heure de sa passation de pouvoir. Pour justifier le délai, il a invoqué des raisons constitutionnelles : le Sénat et l'Assemblée nationale doivent se réunir pour entériner les changements liés à sa démission. Ensuite, un président intérimaire sera nommé. Subsiste une incertitude : quand Taylor quittera-t-il le pays ? Selon son porte-parole, Vanii Passewe, c'est en homme libre qu'il s'en ira, «sa sécurité et sa dignité sont en jeu». Sous le coup d'une inculpation par un tribunal de l'ONU pour crimes de guerre et cri mes contre l