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Libération
Reportage

Les nigérians, héros du jour au Libéria

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Les forces de la paix ont été accueillies par une foule en liesse.
publié le 5 août 2003 à 0h31

Monrovia envoyée spéciale

A intervalles réguliers, depuis le matin, avions et hélicoptères onusiens se posent sur le tarmac. A mesure que la nouvelle de l'arrivée des soldats nigérians de l'Ecomil (mission de la Cedeao au Liberia) se propage en ville, de plus en plus de gens affluent sur la piste d'atterrissage. En début d'après-midi, ils sont des centaines. Les femmes ont sorti leur toilette du dimanche, les hommes ont passé un costume. Des chants, des danses, des rires, des applaudissements, des pleurs et, sur les lèvres, un seul mot : «happy». «Ils vont faire la différence», affirme Helen, une déplacée. Les Libériens ne doutent pas de la capacité de l'Ecomil à mettre fin à la «troisième guerre mondiale», comme on appelle à Monrovia la troisième offensive des rebelles du Lurd (Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie) sur la capitale.

Zèle. Les soldats nigérians ne sont pas les moins heureux. Les premiers arrivants, dont la mission est de sécuriser l'aéroport de Monrovia, se déploient en formation commando, un zèle qui contraste avec l'atmosphère bon enfant qui règne sur les lieux. Mais ils ne s'attendaient pas à être accueillis par une fou le souriante et des dizaines de caméras. «Je suis très honoré d'être ici, les Libériens doivent avoir foi en nous», affirme le capitaine Aliyu Djibril. Accueilli par le ministre de la Défense Daniel Chea, le ministre des Affaires étrangères nigérian a fait le déplacement, porteur d'un message pour Charles Taylor.

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