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Libération

Les otages du Sahara localisés

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Le négociateur se dit «très optimiste» sur l'issue de l'affaire.
publié le 5 août 2003 à 0h31

On sait désormais dans quelle zone du Mali ont été transférés les otages européens enlevés il y a cinq mois dans le Sahara algérien : dans le triangle Achourat-Krab Breyka-Aghebbeb, une zone sous autorité de la tribu Kounta. «Avec la saison des pluies qui commence, leur situation et leur nourriture s'améliorent», affirme un proche de Iyad ag-Ghali, notable de cette tribu, dans une interview diffusée hier par la radio tangéroise Médi-1. Ag-Ghali, ancien dirigeant de la rébellion touareg du nord du Mali dans les années 90 a été désigné, avec l'aval des autorités allemandes, comme négociateur auprès des ravisseurs, par le président malien, Toumani Touré.

Son envoyé confirme que les otages sont détenus par des trafiquants et non par des islamistes armés, comme l'ont soutenu Alger et une partie de la presse algérienne. «Le groupe Ben Moktar n'a pas de motivation politique, précise-t-il. Mais, depuis des années, il multiplie vols, trafics d'armes et de cigarettes entre le Mali et l'Algérie.» Se déclarant «très optimiste» sur l'issue de cette affaire, il affirme que les ravisseurs n'ont guère le choix. Car, faute d'un règlement, «ils seront expulsés de la zone qui est sous notre influence, le gouvernement malien ne leur offrira pas refuge, l'Algérie non plus, et ils seront obligés de s'orienter vers le Niger ou vers les frontières Mali-Mauritanie-Algérie».

Les tractations semblent porter sur la rançon qui tournerait autour de 4,6 millions d'euros par otage. Ce montant n'a été confirm