En descendant du bus, certains ont embrassé le sol, d'autres ont fait le V de la victoire, tandis que leurs proches scandaient des slogans appelant à la libération de tous les détenus. Israël a libéré hier plus de 300 prisonniers palestiniens, en signe de bonne volonté et d'adhésion à la «feuille de route», le plan de paix international soutenu par les Etats-Unis. Mais les Palestiniens, qui réclament la libération de leurs 6 000 compatriotes incarcérés, ont été déçus par une initiative qu'ils jugent sans portée.
Emotion. Un groupe de 66 détenus a été relâché à la hauteur du barrage routier d'Ofer, près de Ramallah, en Cisjordanie. Il a été ensuite acheminé à bord de deux autocars palestiniens jusqu'auprès de leurs familles aux abords du barrage routier voisin de Beitounia. L'émotion était au rendez-vous. En retrouvant son fils Ahmad, Taghrid Abdelaziz, 52 ans, a fondu en larmes. «Je suis si heureuse et je remercie Dieu», dit-elle en embrassant son fils, âgé de 25 ans, qui était maintenu en détention administrative depuis un an et devait en principe être relâché dans deux semaines.
Ce régime de détention permet de maintenir une personne en prison pour des périodes de trois à six mois renouvelables, sans jugement. Quatre autocars ont dans le même temps franchi le barrage routier de Tarkoumia, au sud de la ville de Hébron, en Cisjordanie. Un groupe de 27 autres prisonniers a de son côté franchi le barrage routier d'Erez, à l'entrée nord de la bande de Gaza.
Certains représentants