Mexico de notre correspondant

Le sous-commandant Marcos vient d'annoncer son retour et compte visiblement emballer ­ de nouveau ­ les foules. «Il est enfin là. Il est revenu. Après un temps difficile où il ne nous a pas délectés de son style sans égal... Youpi. Hourra. Bravo», écrit-il lui-même dans le quotidien de gauche La Jornada du 30 juillet. Après deux ans de retraite médiatique, le célèbre guérillero zapatiste annonce son come-back pour une grande fête publique qui se tiendra à Oventic, dans les montagnes du Chiapas, ce week-end. «Il n'a pas dit s'il apparaîtra publiquement, mais on peut supposer que ce sera le cas», lâche la porte-parole du mouvement, basée à San Cristobal de las Casas.

Nouveau cap. Avec ou sans interviews télévisées, Marcos se fera en tout cas entendre sur ondes courtes, inaugurant un programme «intergalactique» d'une heure tous les matins. «Pour Radio Insurgé, voix de l'EZLN (Armée zapatiste de libération nationale), le sous-commandant ne chantera pas, mais présentera des chansons, des contes et des récits», annonce Marcos dans un communiqué de presse. Sur le même ton primesautier, l'homme au passe-montagne annonce une grande fête de trois jours avec tournoi de football, concert, danse, sacs de couchage et tacos à la crème.

Plus sérieux, les récents communiqués du porte-parole de la guérilla, née en 1994, annoncent la création deÊcomités de «bonne gouvernance» chargés de coordonner les relations des communautés du Chiapas avec l'EZLN, la société civil