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Libération

Journées d'émeutes à Bassora

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En cause, les coupures d'électricité et la pénurie d'essence.
publié le 11 août 2003 à 0h34

Bagdad envoyé spécial

Les manifestations violen tes ont continué hier à Bassora, le port du sud de l'Irak, où des centaines de personnes excédées par les coupures d'électricité et la pénurie d'essence ont, pour le deuxième jour de suite, attaqué des soldats britanniques. Un garde de sécurité népalais travaillant pour la coalition et deux Irakiens ont trouvé la mort au cours de ces échauffourées, qui ont également fait au moins sept blessés au sein de la population.«Il y a eu quatre manifestations dans le nord de la ville qui ont tourné en petites émeutes. Dans certains cas, les Britanniques ont riposté», a affirmé à l'AFP le commandant britannique Charlie Mayo.

La veille, plusieurs milliers de protestataires avaient saccagé le centre-ville avant d'être dispersés par les soldats britanniques au bout de plusieurs heures. La chaleur écrasante ­ jusqu'à 57° ­ rend particulièrement insupportable l'absence de courant, qui empêche d'utiliser les ventilateurs ou l'air conditionné. De nombreux manifestants cons puaient aussi les Koweïtiens, accusés d'acheter au noir du pétrole irakien.

Les attaques antiaméricaines ont par ailleurs continué hier à Bagdad, où cinq GI et dix Irakiens ont été blessés au cours de plusieurs incidents, dont un à la faculté de science islamique dans le quartier Bab al-Mouazam. «Nous apportions des meubles pour cette faculté, et une équipe de la télévision Al-Jezira était là pour interviewer un soldat américain de confession musulmane quand une grenade a été lan