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Libération

Bush rechigne encore à passer par l'ONU

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Une résolution se limite à «saluer» le Conseil de gouvernement irakien.
publié le 15 août 2003 à 0h37

New York intérim

La résolution sur l'Irak votée hier par le Conseil de sécurité n'es"t pas «la» résolution attendue, qui aurait donné la possibilité à certains pays de s'impliquer militairement en Irak dans le cadre d'un mandat onusien. Il s'agit d'un texte technique, par lequel le Conseil de sécurité «salue» la création du Conseil de gouvernement irakien et décide d'établir une mission d'assistance des Nations unies en Irak supervisée par Sergio Vieira de Mello. Mission qui comptera environ 300 personnes, dont les activités tourneront autour de l'aide humanitaire, les droits de l'homme et la reconstruction matérielle du pays, mais qui ne sera en rien impliquée dans le maintien de la sécurité.

Vital mais pas central. La résolution aurait pu parler de «rôle central» des Nations unies, comme certains diplomates l'avaient souhaité, mais elle ne parle que de «rôle vital», cantonnant l'organisation internationale à une fonction strictement humanitaire. Après quelques hésitations au plus fort des attaques contre des soldats américains en Irak, l'administration Bush semble avoir mis de côté pour le moment la possibilité de passer par l'ONU pour convaincre davantage de gouvernements étrangers de lui prêter main forte sur le plan militaire. A l'heure actuelle, sur environ 160 000 soldats étrangers déployés en Irak, 10 000 proviennent de 18 pays ayant accepté de collaborer avec la coalition. Les Etats-Unis espèrent parvenir à convaincre encore quelques dizaines d'autres nations de se jo