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Libération

Un chef du Jihad tué, la trêve menacée

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Israël s'attend à une risposte au raid d'hier à Hébron.
publié le 15 août 2003 à 0h37

Jérusalem de notre intérim

Mohammad Sidr, un chef local du Jihad islamique, a été tué hier à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, lors d'une opération combinée d'une unité spéciale de l'armée israélienne et du Shin Beth, les services de sécurité intérieure israéliens. Mohammad Sidr était depuis longtemps dans la ligne de mire de Tsahal pour avoir notamment été impliqué dans l'attaque meurtrière du 15 novembre 2002, à Hébron, dans laquelle douze Israéliens (neuf militaires et trois colons) avaient été tués. Selon les militaires, il préparait un attentat à la voiture piégée.

Vengeance. Le Jihad islamique, par la bouche de Bassam al-Saadi, l'un de ses responsables pour le nord de la Cisjordanie, a immédiatement averti Israël qu'il «payerait le prix» de sa mort. «Ce qui est arrivé à Hébron est une grosse violation du cessez-le-feu. Pour le moment, le Jihad y est toujours lié mais cela ne signifie pas que nous ne nous vengerons pas de cette violation (de la trêve, ndlr)», a déclaré à Gaza, Mohammad al-Hindi, un haut responsable du mouvement. Pour Israël, le message est clair. Le 8 août, dans un raid similaire de l'armée à Naplouse (nord de la Cisjordanie), les militaires avaient repéré et cerné quatre activistes recherchés accusés de mettre au point des roquettes artisanales de type Qassam susceptibles d'atteindre les villes du centre d'Israël. Dans la fusillade qui a éclaté, le bâtiment où les quatre activistes étaient retranchés a été soufflé par une explosion. Bilan : quatre m