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Libération
Interview

«Un Eurocorps serait plus efficace pour lutter contre les catastrophes»

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publié le 19 août 2003 à 0h38

Le Portugal n'a pas traîné. Le 5 août, Michel Barnier, le commissaire européen chargé des Aides régionales, recevait une demande d'aide aux victimes des incendies qui viennent de ravager le pays. Après les feux de forêts dans le sud de la France, le gouvernement Raffarin va lui aussi saisir le Fonds européen de solidarité. Deux dossiers que la Commission européenne instruira le 27 août, lors de sa réunion de rentrée. Mais pour Michel Barnier, l'Europe doit aussi agir pour prévenir et lutter contre les sinistres.

Quel bilan tirez-vous de ce nouveau Fonds de solidarité européen ?

L'idée de ce Fonds est née le 18 août 2002, à l'occasion d'une réunion d'urgence à Berlin avec les pays touchés par les inondations. En Allemagne de l'Est, les dégâts se chiffraient à 9 milliards d'euros, à 3 milliards en Autriche et un peu moins pour la Slovaquie. Une vraie catastrophe à l'échelle européenne... Or il nous manquait un instrument face aux catastrophes naturelles majeures, comme je l'avais déjà souligné en 1999 après le terrible tremblement de terre en Grèce. Trois mois après, en novembre 2002, le Fonds était créé et opérationnel. Un record de vitesse pour un instrument européen de cette importance ! Le Fonds de solidarité vise à porter des secours immédiats : travaux de première urgence, pompiers, hébergements provisoires, reconstruction de voiries... Doté de 1 milliard d'euros par an, il intervient massivement auprès des pays dont 0,6 % du PNB est affecté ou qui totalisent plus de 3 mil