Jérusalem de notre correspondant
Dix-neuf morts, plus de cent blessés, dont de nombreux enfants. L'attentat-suicide qui a eu lieu hier soir, à Jérusalem, uvers 21 heures, était à la fois redouté et attendu. Il a été aussitôt revendiqué par le Jihad islamique, qui n'avait pas caché sa volonté de venger la mort de Mohammed Sidr, tué la semaine dernière à Hébron, par l'armée israélienne ; ainsi que par le Hamas qui, selon l'agence Reuters, a même diffusé une vidéo. Elle montrerait le présumé kamikaze annonçant depuis Hébron l'attaque-suicide menée pour venger un «de ses camarades du Hamas tués par les Israéliens».
L'explosion a été déclenchée par un kamikaze, Raïd Abou Hamid Misak, originaire de Hébron, déguisé en juif orthodoxe, dans un bus accordéon à deux voitures, qui venait du Mur occidental, non loin de l'hôtel Novotel, à la limite de la vieille ville et de la partie occidentale de Jérusalem. La violence du choc, due à une forte charge, a détruit un autre bus qui croisait le premier, dans le quartier religieux de Shmuel Hanavi.
«La trêve est morte.» Il s'agit du plus important attentat depuis le cessez-le-feu décrété le 29 juin, par les organisations extrémistes et l'Autorité palestinienne. Les attentats, la semaine dernière, de Roch Haayain et d'Ariel, qui ont fait deux morts, n'avaient pas empêché la poursuite des discussions sur l'évacuation de villes palestiniennes par Tsahal. Jusqu'à ces dernières heu res, malgré la suspension des pourparlers lundi, responsa bles palest