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Libération

Epilogue pour les otages du Sahara

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Les 14 touristes, retenus depuis plus de cinq mois, attendus en Allemagne.
publié le 20 août 2003 à 0h39

Berlin de notre correspondante

Cela a dû être le jour le plus long de cette incroyable prise d'otages saharienne. Le voyage en Jeep à travers le désert malien des quatorze touristes européens, retenus en otages dans le Sahara depuis plus de cinq mois, s'est révélé beaucoup plus difficile et long que prévu. Arrivé à Gao (nord-est du Mali), le groupe devait alors monter dans le Transall allemand qui les a vainement attendus, dimanche et lundi, pour rejoindre ensuite la capitale malienne. A Bamako, les rescapés du Sahara devaient rencontrer le président malien, avant de poursuivre leur voyage dans un Airbus médicalisé qui devait atterrir à l'aéroport de Cologne ce matin.

Piège. Inquiète après qu'une otage a succombé à une insolation, l'Allemagne s'est réjouie de savoir les quatorze touristes en bonne santé. L'émotion de la libération passée, les premiers grincements de dents sont apparus. Hier après-midi, le chancelier Gerhard Schröder a espéré qu'on ne laisserait pas les ravisseurs s'en tirer à si bon compte. «Nous ne cherchons pas à leur donner l'asile», a répondu Gaoussou Drabo, porte-parole du gouvernement malien, mais «nous ne leur tendrons pas de piège».

A Berlin, la polémique sur la rançon a également pris une certaine ampleur. Le gouvernement allemand aurait déboursé près de 5 millions d'euros pour sauver les otages, sans qu'on sache à travers quels intermédiaires et pour quels bénéficiaires.

Engrenage. La somme elle-même n'est pas au centre des débats. Mais plusieurs perso