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Libération

Israël entre riposte et diplomatie

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Après l'attentat, Sharon veut laisser une chance à la «feuille de route».
publié le 21 août 2003 à 0h40

Jérusalem

de notre correspondant

«Cela ne peut plus durer ainsi.» Ces mots sont sur toutes les lèvres, dans tous les éditoriaux et commentaires. Le cessez-le-feu, décrété le 29 juin par les organisations palestiniennes islamistes, chancelant ces dernières semaines, s'il n'a pas connu son coup de grâce mardi soir, change complètement la donne. «Attentat stratégique», le mot est sur toutes les lèvres. Tournant stratégique, en tout cas. Désormais, Israël et les Etats-Unis exigent du gouvernement de Mahmoud Abbas et des forces de Mohamed Dahlan, le responsable de la sécurité, d'«agir sérieusement» contre le Hamas, le Jihad islamique et les groupes dissidents du Fatah. Et donc de les attaquer de manière frontale. Selon Shimon Pérès, chef de l'opposition travailliste, tout en souhaitant, pour sa part, poursuivre le processus politique, «l'Autorité palestinienne a échoué dans sa tentative de dialoguer avec les organisations extrémistes, qui ne comprennent que la force».

Emissaire spécial. Pour l'heure, après des consultations avec son ministre de la Défense, Shaul Mofaz, et les responsables sécuritaires, Ariel Sharon a décidé de donner une «réponse militaire» spécifique à l'attentat, tout en laissant «ses chances au processus diplomatique». Pour ce faire, il compte sur les Etats-Unis, qui ont dépêché hier leur émissaire spécial, John Wolf, afin de «sauver la "feuille de route"». Ehud Olmert, ministre de l'Industrie et du Commerce et vice-premier ministre, a mis en garde l'Autorité pal