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Libération

Irak: Bush veut bien un peu d'ONU mais pas trop

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Washington entend garder le contrôle politique et militaire de la situation.
publié le 22 août 2003 à 0h41

New York-Washington

de nos correspondants

Deux jours après l'attentat contre le siège des Nations unies à Badgad, les Etats-Unis se disent prêts à étudier la possibilité d'une nouvelle résolution sur l'Irak. «Nous espérons (présenter) une formulation qui incite les états membres à faire davantage», a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, qui a rencontré le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, hier à New York. «Faire davantage» signifiant envoyer des troupes en Irak pour y épauler les Américains.

Avec l'attentat de mardi, les Etats-Unis ont pris conscience de leur vulnérabilité. Washington toutefois est très réservé à l'idée d'envoyer plus de troupes américaines, par crainte d'une escalade «à la vietnamienne». Pour sortir de ce piège, les Américains comptent sur des contingents fournis par d'autres pays, en particulier musulmans. Mais ces derniers exigent un mandat de l'ONU, et un accroissement du rôle joué par celle-ci. Après avoir, la semaine dernière, jugé inutile de chercher une telle résolution («la situation n'est pas à ce point désastreuse», déclarait un responsable au New York Times), Washington s'est résolu à entrouvrir à nouveau la porte des Nations unies. Pour plaider leur cause, les Américains peuvent désormais se placer dans le cadre de la «lutte contre le terrorisme». Ils espèrent en outre que l'émotion suscitée par l'attentat rendra ses partenaires plus souples. Pourtant, selon un diplomate européen, «rien n'a changé sur le fond. Les Améric