Quinze jours après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution sur le Sahara occidental contestée par Rabat , le roi Mohammed VI a réaffirmé mercredi, dans un discours à la nation, que son pays «n’acceptera jamais aucun marchandage» pouvant mettre en cause la marocanité de ce territoire. Dénonçant, sans nommer l’Algérie, une «attitude d’hostilité qui contrarie toutes les solutions consensuelles négociées et équitables, et prône, à la place, des solutions sournoises», Mohammed VI a néanmoins précisé qu’il restait ouvert à un «dialogue constructif» sur le Sahara.
D'où vient le conflit ?
Vieux de plus d'un quart de siècle, il empoisonne les relations entre Rabat et Alger et interdit toute construction du Maghreb. Lors de l'indépendance du Maroc, en 1956, l'Espagne franquiste n'a pas voulu lui céder le Sahara occidental, une colonie espagnole, riche en phosphates et peut-être en pétrole. L'avènement du nouveau régime en Espagne puis la «marche verte» de 1975 qui a vu 300 000 Marocains déferler vers les «provinces du sud» à l'appel de Hassan II vont déboucher sur un accord entre l'Espagne, la Mauritanie et le Maroc (1). Refusé par l'Algérie, cet accord consacrera la décolonisation du Sahara occidental et son partage entre Nouakchott et Rabat qui l'annexera après que la Mauritanie y a renoncé. Depuis, le Maroc et le Front Polisario n'ont cessé de se le disputer. Y compris militairement, jusqu'à la trêve de 1991. Créé en 1973 par des étudiants sahraouis de Rabat e