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Libération

Proche-Orient: La trève assassinée

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Un chef du Hamas éliminé par un raid israélien à Gaza.
publié le 22 août 2003 à 0h41

Jérusalem

de notre correspondant

La trêve est morte. Le Hamas, le Jihad islamique, les Brigades des martyrs d'Al Aqsa, branche armée du Fatah et le Front populaire de libération de la Palestine ont décrété officiellement, hier, sa fin. L'assassinat ciblé, par des missiles tirés par des hélicoptères israéliens, d'Ismaïl Abou Chanab, l'un des dirigeants du Hamas, avec ses gardes du corps, au coeur de Gaza, «constitue un assassinat du cessez-le-feu», a déclaré un autre haut responsable du Hamas, Ismaïl Haniya. Le cheikh Ahmed Yassine, chef spirituel du Hamas, a lancé : «Toutes les lignes rouges ont été franchies. Vous [les Israéliens] vous paierez le prix de ces crimes.» De son côté, l'Etat hébreu accuse Abou Chanab d'être le commanditaire de l'attentat de mardi à Jérusalem ­ qui a fait 20 morts et plus de 100 blessés ­ et l'un des organisateurs d'actes terroristes récents. Selon un responsable israélien, le Hamas aurait pris «la décision stratégique, il y a deux semaines, d'autoriser les attaques terroristes alors qu'il affirmait vouloir respecter la trêve». L'armée israélienne avait déjà tenté, le 10 juin, de liquider un autre chef du Hamas, Abdelaziz al-Rantissi, qui avait échappé de peu à la mort.

«Crime odieux». Si cette trêve est morte, les responsables israéliens rappellent que ce que les Palestiniens désignent par houdna n'avait été établi qu'entre l'Autorité palestinienne et les organisations extrémistes et qu'ils se considéraient tenus par le seul accord avec l'Autorité