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Libération

DC10 d'UTA: pas d'accord avec Tripoli

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Les familles de victimes de l'attentat rentrent de Libye, sans avoir obtenu une indemnisation équivalente à celle de Lockerbie.
publié le 25 août 2003 à 0h42

La délégation des familles des victimes de l'attentat d'UTA en 1989, qui négociait des indemnisations à Tripoli avec le soutien de la France, est rentrée hier à Paris sans être parvenue à un accord mais en se refusant de parler d'échec. Vendredi, le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, avait pourtant dit espérer un accord «dans les prochaines heures». «Les négociations se sont révélées plus longues que prévu, reconnaissait hier soir l'avocat du collectif des familles, Valery Denoix de Saint Marc, mais elles nous ont permis de mieux cerner nos propositions de part et d'autre ; de plus le dialogue n'est nullement rompu.»

Ce report risque de placer la France dans une position diplomatique délicate. Paris a en effet laissé planer la menace d'un veto lors du vote à l'ONU sur le projet de résolution britannique levant les sanctions sur la Libye si Tripoli n'acceptait pas de revoir à la hausse les indemnisations dans l'attentat contre le DC-10 d'UTA. A l'instar des familles des victimes, Paris réclame, au nom de «l'équité», des sommes comparables à celles que Tripoli vient d'accorder pour l'attentat de Lockerbie, en 1988. Lors d'un accord avec les Américains et les Britanniques, Tripoli a reconnu sa responsabilité et s'est engagé à verser 2,7 milliards de dollars aux familles des 270 morts dans l'explosion d'un avion Pan Am au-dessus de Lockerbie (Ecosse). Pour l'attentat contre le DC-10, qui avait fait 170 morts au-dessus du désert de Ténéré (Niger), Tripoli ava