Jérusalem
de notre correspondant
L'Autorité palestinienne tente de reprendre la main, après l'effondrement de la trêve à la suite de l'attentat de Jérusalem de mardi dernier, revendiqué par le Hamas, et des représailles israéliennes qui ont suivi. Dans la nuit de samedi à dimanche, ses forces de sécurité préventive ont découvert puis scellé quatre tunnels de contrebande d'armes (et de drogue), à Rafah, dans le sud de Gaza. C'est un premier pas afin de regagner le contrôle des armes, auquel le Premier ministre palestinien, Mahmoud Abbas (alias «Abou Mazen»), s'était solennellement engagé au sommet d'Aqaba. Et une preuve de bonne volonté après les fortes pressions exercées par les Américains, ces dernières heures. Plus tôt, au cours du week-end, le ministre des Affaires étrangères palestinien, Nabil Chaath, avait plaidé pour «un cessez-le-feu entre l'Autorité palestinienne et toutes ses organisations et Israël».
Noyau dur. Le chef d'état-major israélien, Moshé Yaalon, a pris acte de la fermeture de quatre tunnels comme d'une «mesure concrète», mais jugée insuffisante : «Cette opération présentée comme une première effectuée par l'Autorité palestinienne n'a pas touché le noyau dur [du terrorisme] qui se trouve dans la bande de Gaza», a-t-il estimé. A ses yeux, les chefs du Hamas sont désormais, tous, des «cibles potentielles» et, «de [notre] point de vue, tous les membres de l'organisation font partie du noyau le plus dur». «Si, en fin de compte, l'Autorité ne s'en prend pas à ce