Menu
Libération

Affaire Kelly: nouvelles auditions

Article réservé aux abonnés
L'ancien chef du contre-espionnage britannique a dédouané le gouvernement dans l'affaire du rapport sur l'armement irakien.
publié le 27 août 2003 à 0h44

Londres intérim

John Scarlett, président du comité des services de renseignements britanniques, a comparu, hier, devant lord Hutton à la Cour de justice de Londres. Il est le premier, cette semaine, à apporter sa contribution dans l'enquête visant à établir les causes et circonstances de la mort de David Kelly, l'expert en armement au centre d'une dispute historique entre la BBC et le gouvernement au sujet de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Irak.

Fausse affirmation. John Scarlett, ancien chef du MI6, cellule du contre-espionnage britannique, a conforté le camp du gouvernement en déclarant avoir été «le seul en charge de la compilation du dossier publié en septem bre 2002». L'allégation du journaliste de la BBC, Andrew Gilligan, selon laquelle le gouvernement aurait inséré l'affirmation des fameuses quarante-cinq minutes (le temps nécessaire à la mise en opération de l'arsenal de Saddam Hussein) dans le dossier contre l'avis des services de renseignements «est totalement fausse», a continué John Scarlett qui se dit «le mieux placé dans cette affaire pour le dire».

Source unique. Il ajoute, «comme il y avait une certaine ambiguïté sur celui qui devait rédiger le dossier final, j'en ai pris le contrôle». A la question «D'où vient l'affirmation que l'arsenal de Saddam pouvait être opérationnel en quarante-cinq minutes ?», Scarlett répond : «d'une source unique, un militaire irakien de haut rang». Une source unique et indirecte donc, rapportée par «des relais d'inf