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Libération

Deux soldats français tués en Côte-d'Ivoire

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A Paris, les mercenaires arrêtés mis en examen.
par Anne-Fleur DELAISTRE
publié le 27 août 2003 à 0h44

Une embuscade meurtrière contre une patrouille de l'opération Licorne, lundi en Côte-d'Ivoire, a remis hier la France au premier plan dans la crise qui frappe son ancienne colonie. Après l'arrestation, à Paris, d'une dizaine de mercenaires recrutés par l'ancien sergent-chef putschiste Ibrahim Coulibaly, dit «IB», des éléments armés de l'ancienne rébellion ivoirienne ont pris à partie les troupes françaises déployées en interposition dans la région du lac Kossou, une «zone de confiance» démilitarisée qui sépare les unités rebelles et les forces loyalistes. Deux soldats français ont été tués au cours d'un violent échange de tirs et un troisième blessé.

«Intense». «Après s'en être pris verbalement à une de nos patrouilles, un groupe d'ex-rebelles a ouvert le feu», a déclaré hier le colonel Christian Baptiste, porte-parole de l'état-major des armées françaises, «les soldats ont riposté. A la suite de l'échange de tirs, qui a été assez intense, nous avons eu à déplorer de notre côté deux personnels gravement blessés puis décédés dans les instants suivants, et un blessé léger, en face un mort et plusieurs blessés». Il s'agit des premiers soldats français tués au combat dans le cadre de l'opération Licorne, chargée de surveiller le cessez-le-feu et d'appuyer le processus de réconciliation en Côte-d'Ivoire.

L'ancienne rébellion, qui avait pris les armes contre le régime du président Laurent Gbagbo en septembre 2002, a été rebaptisée Forces nouvelles, et contrôle toujours la moitié Nor