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Libération

Villepin, en diplomate de l'apaisement

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Il plaide pour un mandat de l'ONU afin de sortir du bourbier.
publié le 29 août 2003 à 0h45

Dominique de Villepin repart en campagne. Cette fois, le toujours pressé chef de la diplomatie veut gagner «la bataille de l'urgence» dans les deux crises brûlantes du moment, l'Irak et le Proche-Orient. Et Paris, qui voit ses prédictions se réaliser en Irak avec l'embourbement américain, se sent désormais en position de faire entendre ses vues face à Washington.

S'exprimant devant la XIe Conférence des ambassadeurs hier à Paris, le chef de la diplomatie française a dessiné sa stratégie de sortie de crise en Irak. Evitant de critiquer directement les Etats-Unis, il a prôné un «véritable changement d'approche». «Il ne suffit pas de déployer plus de troupes, plus de moyens techniques et financiers, a-t-il clamé, il est temps d'avancer dans une logique de souveraineté.» En clair, il faut accélérer la remise du pouvoir aux Irakiens, avec la formation d'un gouvernement provisoire et la tenue d'élections pour une Assemblée constituante d'ici à la fin de l'année, ceci sous l'égide de l'ONU.

Constance. Aux antipodes de la logique d'occupation américaine qui n'accorde qu'une maigre place à l'ONU, le ministre a plaidé pour un grand retour des Nations unies en Irak. Paris, qui s'était opposé en vain à la volonté guerrière de Washington, fait preuve d'une remarquable constance. Décidé à tourner la page du psychodrame qui s'est joué l'hiver dernier dans les couloirs de l'ONU, Villepin s'est gardé de rappeler que la France jugeait toujours cette guerre illégitime et qu'il était dès lors exc