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Libération

Corée: l'accord qui masque le désaccord

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Pyongyang et Washington ne s'engagent que sur la poursuite du dialogue.
publié le 30 août 2003 à 0h46
(mis à jour le 30 août 2003 à 0h46)

Mission accomplie. Les négociateurs s'étaient fixé un objectif très bas, ne visant qu'une annonce de la poursuite du dialogue à six sur la crise nucléaire nord-coréenne : ils l'ont atteint. Et les six participants (Chine, Etats-Unis, Japon, Russie et Corée du Nord et du Sud) aux trois jours de discussion de Pékin l'ont accompagné d'une volonté commune de régler pacifiquement le conflit ouvert par l'ambition nord-coréenne de posséder l'arme nucléaire, et un engagement ­ verbal ­ à «éviter tout acte qui pourrait aggraver la situation»...

Ce service minimum diplomatique a suffi à l'hôte chinois de la rencontre pour revendiquer un succès dans cette grande première. La Chine est ainsi érigée au rang de facilitateur entre Washington et Pyongyang, les deux principaux protagonistes de la crise.

Reconnaissance. La prochaine rencontre, dont ni la date exacte ni le lieu n'ont officiellement été annoncés, devrait d'ailleurs se tenir de nouveau à Pékin, en reconnaissance du rôle joué en coulisses par les Chinois, seuls «alliés» du régime nord-coréen mais hostiles à la nucléarisation de la péninsule coréenne.

Les ambiguïtés de l'accord informel de vendredi sont néanmoins immenses. Les Etats-Unis étaient arrivés avec un mandat de négociation qui ne permettait pas la moindre souplesse, et n'ont rien lâché sur la question d'un traité de non-agression ou celle de l'aide économique à Pyongyang. L'administration américaine n'a visiblement pas tranché sur sa manière de traiter cett