Province de Zabol
envoyé spécial
C'est la plus importante opération depuis la défaite des talibans en décembre 2001. Confrontées à un retour en force des talibans dans le sud-est de l'Afghanistan, les forces américaines tentent en vain depuis une semaine, avec l'aide de l'armée afghane, de venir à bout d'une petite armée forte de 600 à un millier de combattants talibans retranchée à Daichopan, dans les régions montagneuses de la province de Zabol.
Déshérité. Le déploiement de moyens militaires, au pied de ces cimes de plus de 3 000 mètres, est pourtant relativement important. Outre un millier d'hommes de l'armée afghane, a affirmé hier un officiel afghan sur place, des «centaines» d'hommes des forces spéciales américaines sont à pied d'oeuvre dans ce district déshérité de Daichopan, transformé en redoute par ces centaines d'insurgés talibans scindés en petits groupes très mobiles. L'armée américaine, encline à minimiser l'ampleur de cette opération consigne a été donnée aux autorités afghanes de ne pas laisser approcher de journalistes , n'a pas fait de commentaires sur l'ampleur de son déploiement en hommes. Les combats sont «par moments très intenses», a toutefois reconnu un porte-parole. Le relief escarpé est soumis quotidiennement aux bombardements d'avions AV-8 et A-10. Plus d'une dizaine d'hélicoptères de combat Apache patrouillent la zone, rapporte un commandant afghan. La férocité de la résistance qu'offre l'ennemi taliban semble avoir été tout d'abord sous-estimée.