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Libération

DC-10 d'UTA: la Libye cède aux Français

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L'accord, en voie de signature, permettra des meilleurs versements aux familles.
publié le 2 septembre 2003 à 0h48

La confirmation d'un accord avec la Libye sur l'indemnisation des familles des victimes de l'explosion du DC-10 d'UTA semblait imminente hier soir, ce qui devrait éviter une situation embarrassante à Paris. La France avait menacé de mettre son veto à l'ONU à la levée des sanctions contre la Libye si Tripoli n'acceptait pas de revoir ces compensations à la hausse. Outre d'irriter Londres et Washington, elle aurait anéanti ses chances de reprendre pied en Libye. Avec cet accord, le colonel Mouammar Kadhafi voit, lui, lever le dernier obstacle à la réintégration de son pays sur la scène mondiale.

Les négociateurs français ­ le Collectif des familles des victimes et SOS attentats ­, rentrés hier de Tripoli où ils ont poursuivi leurs discussions avec la Fondation Kadhafi (dirigée par le fils du président), refusaient de dévoiler les termes de l'accord. Il restait un ultime point à résoudre, selon l'avocat du Collectif, Valéry Denoix de Saint-Marc, et «la balle est dans le camp libyen». Mais pour toutes les parties impliquées, plus rien ne pouvait empêcher la conclusion d'un accord.

Suspects. Le 14 août, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis annonçaient êtres parvenus à s'entendre avec les Libyens pour l'attentat de Lockerbie en 1988. Tripoli reconnaissait sommairement son implication et surtout s'engageait à verser 2,7 milliards de dollars (autant en euros) aux familles des 270 victimes de l'explosion du Boeing de la Pan Am. Le 18 août, Londres déposait un texte à l'ONU prônant la l